A l’instar d’un bilan sur l’actuel accord tel que l’ensemble des OS l’avez demandé, l’objet de cette deuxième réunion sera d’échanger sur les chiffres du dernier rapport de situation comparée (RSC) que nous a envoyé la direction afin de déterminer les différentes inégalités entre les hommes et les femmes. La CGT rappelle que la base aurait été l’étude d’un bilan sur l’accord actuel, bilan qui aurait montré clairement que les inégalités sont évidentes, en particulier que l’article 2 sur la rémunération et la promotion des femmes au sein de CGI n’a pas du tout été respecté

Rappel de l’article 2  : Analyse et résorption des écarts de rémunération
« Logica souhaite garantir une égalité de salaire entre les femmes et les hommes. Dans ce cadre, une analyse globale des éléments de rémunérations et de promotion sera conduite suite à la Revue Annuelle des salaires et dans le cadre du Rapport de Situation Comparée (RSC)
Afin de garantir l’égalité salariale des collaborateurs de sexes différents, les moyennes de salaire seront calculées chaque année, pour chacun des deux sexes, pour les populations suivantes :
  Niveau/coefficient identique
  Même situation géographique Paris ou Régions
  Filière PMS identiques pour les coefficients < 190
Suite à cette analyse, si pour une population donnée une différence de 1% est constatée entre la moyenne des femmes et celles des hommes, Logica s’engage à résorber les écarts salariaux avant la Revue annuelle des salaires 2013, par une augmentation automatique et générale des salaires de la population concernée du pourcentage de l’écart constaté.
Cette analyse sera renouvelée chaque année. Les éventuels nouveaux écarts seront résorbés selon le même mode de calcul. Cette résorption interviendra en septembre de chaque année. Logica veillera à ce que les prochains entretiens annuels ne créent pas de nouvelles inégalités salariales moyennes. »

Concernant ce RSC, la Direction est plutôt satisfaite des chiffres et des indicateurs. Elle pense que CGI est plutôt bien situé par rapport aux autres sociétés en matière d’égalités. La seule chose qu’elle reconnaît (a priori évidente et non contestable) est qu’il n’y a pas le même pourcentage de femmes dans les différentes sphères de la population, et qu’a partir d’un certain coefficient, les femmes ne sont plus du tout représentées. D’après la Direction il n’y a même pas de discrimination salariale (38000K pour les femmes vs 38100K pour les hommes).
Comme quoi, quand on veut faire parler des chiffres…
Fin de la discussion sur le RSC.

Concernant l’accord actuel, la Direction constate qu’il y a un manque d’outil qu’elle souhaite définir dans le prochain accord. Reconnaitrait-elle par la même que l’accord n’a pas été respecté. La CGT rappelle que l’accord ne l’a pas été sur les points les plus importants alors même que les outils avaient bien été bien définis (article 2)
Fin de la discussion sur l’actuel accord,un vrai sujet tabou pour la Direction !

Concernant le nouvel accord, la Direction propose soit de partir d’une feuille blanche, soit du rapport actuel. A l’unanimité des différentes OS on partira du rapport actuel. Vu que nous commençons cette négociation sans même avoir fait de bilan, nous demandons une preuve que celui-ci sera bien respecté. La Direction nous répond qu’elle fera en sorte que ce soit compris dans l’accord lui même. Des sanctions financières sont proposées par certaines OS.

Et le meilleur pour la fin :
Concernant l’article 2, la Direction souhaite garder cet article tel quel mais ne souhaite pas augmenter les femmes qui serait déjà au dessus de la moyenne de sa population (coefficient, filière, lieu géographique).
Cela est ridicule puisque nous voulons justement rétablir l’égalité entre les hommes et les femmes. Ce n’est que du rattrapage salarial. Ne pas augmenter les femmes qui seraient au dessus de la moyenne engendrerai une fois de plus de la discrimination.

Bref encore de la discrimination en vue…